dimanche 31 mars 2013

C'est l'heure de l'inattendu


"Une certitude au fond de la Matière
Que la solution est là.
Il faut descendre tout au fond
A la recherche de cet éclatement
merveilleux de la Vibration d'Amour."

"Le tout au fond, c'est le commencement même des mondes.
C'est l'éclatement de la la Vibration d'Amour
Dans une petite cellule
Pour la joie d'aimer
Et c'est ce qui peut le refaire en un clin d'oeil Divin
ou dans le sourire d'une petite cellule amoureuse."

Extrait de "La philosophie de l'amour" de Satprem

Un ange des profondeur, Guillaume Nery

jeudi 28 mars 2013

Extrait du "Mental des cellules" par Satprem

 Quatre milliards et demi d’Homo sapiens sont en train d’apprendre la nullité de leurs moyens d’existence, comme un jour certains poissons ont appris la nullité de leurs branchies sur une terre desséchée. Si ces poissons améliorent leur Science aquatique, inventent de nouvelles nageoires et de nouvelles philosophies, ils se trompent.

Il s’agit de savoir si nous allons trouver le MOYEN, non pas d’améliorer l’asphyxie humaine mais de vivre autrement et d’être autrement sur la terre. Existe-t-il, dans ce corps humain, un ressort, un levier, qui permettra de changer nos conditions terrestres, comme il y a trois millions d’années une première vibration de pensée a préparé Einstein et le Boeing 747 ? Quelle vibration ? Où, dans le corps ? – Se pourrait-il que la Matière première du monde, la cellule, recèle un pouvoir de conscience ou un mode vibratoire qui rende caducs tous nos moyens cérébraux et nos artifices sans issue ? un Mental des cellules qui nous ouvrira de nouvelles sources d’énergie, de nouveaux moyens de communication, un nouveau pouvoir de manipuler la Matière. Une biologie nouvelle et une conscience nouvelle qui permettront d’affronter le défi d’une espèce en voie d’auto-destruction. Telle est l’incroyable découverte de Sri Aurobindo et de Mère dans les cellules du corps, à l’heure où la terre asphyxie. Car le salut est physique, disait celle qui, à 80 ans, osait frapper à la dernière porte du corps et faisait la plus formidable découverte depuis Darwin.



"La mort est une illusion, la maladie est une illusion, l'ignorance est une illusion! quelque chose qui n'a pas de réalité, pas d'existence...Seulement l'Amour et l'Amour de l'Amour-immense, formidable, prodigieux, emportant tout...."

 "Ce corps, ce n'est plus du tout comme d'habitude: ce n'est plus guère qu'une concentration, une espèce d'agglomération de quelque chose; ...C'est une sorte d'agglomération, de concentration de vibrations..."


"Est-ce que la mort, les maladies, les impossibilités physiques, les lois, tout, ne serait pas la cristallisation d'une certaine mémoire...fausse, celle de la fausse matière? celle d'un certain bocal. Une habitude qui tourne en rond."



« Donc pour commencer à percevoir la cellule ou à éprouver la cellule, il faut d'abord traverser tout ce qui la recouvre : des couches et des couches opaques et bourdonnantes. La première de toutes les couches est notre couche intellectuelle - celle dans laquelle nous vivons. C'est le haut du bocal. Il est évident que toutes les idées, les philosophies, les religions et le reste n'ont rien à voir avec le corps ». 

« Elle n'a l'air de rien cette couche-là, c'est comme l'air que l'on respire, mais c'est un énorme grouillement ».

« Il faut que tout cela se taise. Si l'on veut voir clair dans un liquide, il faut qu'il se décante. Première opération : le silence mental. Quand cette couche-là est à peu près clarifiée…" "… on voit surgir une deuxième couche qui commence à devenir très exacte lorsqu'elle n'est plus embellie par le tapage supérieur des idées et des noblesses philosophiques, humanitaires ou religieuse : c'est la couche du mental émotif. C'est déjà plus collant. Mais ces émotions, si belles soient-elles, n'ont rien à voir avec le corps. Deuxième opération : la pacification du mental émotif. C'est déjà une opération plus compliquée et qui ressemble à une guérilla dans le désert. Quand cette couche-là est à peu près clarifiée et apaisée, on voit surgir une troisième couche, qui jusqu'alors était tout emmêlée aux deux couches supérieures : c'est le mental sensoriel, celui qui gouverne nos réactions ; là cela devient franchement la forêt vierge avec toutes sortes de petits serpents et de marécages. On n'est pas encore tout à fait dans le corps, mais on s'en rapproche. Toutes ces sensations de fatigue et de sommeil, de peur, de douleur et de plaisir, goût et dégoût, attraction et agression, contraction et relâchement - tout cela grouille. Mais on s'aperçoit à quel point tout cela est dicté par les habitudes, le milieu, l'éducation : tout un fouillis qui n'a rien à voir avec le corps et qui est comme plaqué dessus. Troisième opération : la transparence du mental sensoriel ou la neutralité parfaite. »

« Si l'on se contracte ou si l'on rejette, c'est comme si l'on dressait un mur instantané. C'est-à-dire que la traversée s'arrête, on reste bloqué au milieu de l'Amazonie. Il faut décrocher le corps de toute cette trame active et réactive. Là, le corps commence à devenir un peu flottant, comme s'il ne s'avait plus très bien ses amarres et son poids - en fait, il est étrangement allégé, ça commence à devenir un peu "le corps". Puis on arrive à la barrière : la quatrième couche, celle du mental physique. »

« Il y a toutes ces vieilles choses qui viennent de l'atavisme humain: être raisonnable, être prudent, être perspicace... prendre des précautions, être prévoyant, oh !... tout cela qui est le tissu de l'équilibre humain ordinaire. C'est tellement sordide ! Et toute la mentalisation des cellules... »

« ... Toute la mentalisation des cellules est comme cela, peine de cela, et non seulement à sa propre manière d'être, selon sa propre expérience, mais à la manière d'être des parents et des grands parents et de l'entourage…"

« … J'ai eu une abolition totale de la mémoire, alors... Maintenant j'ai l'habitude, alors toutes les cellules restent comme cela, immobiles, silencieuses et exclusivement tournées vers la Conscience, puis attendent. N'est-ce-pas, tout ce que l'on fait, tout ce que l'on sait, tout est basé sur une sorte de mémoire semi consciente qui est là – ça : parti. Et alors plus rien. Et c'est remplacé par une sorte de présence lumineuse et… les choses sont là on ne sait comment. »




Entretien avec Satprem


Extrait de « Le mental des cellules », Satprem. Editions Robert Laffont

« C’était dans les canyons déserts près de Pondichéry. Nous étions assis tranquillement lorsque, d’un creux, sont sortis trois hommes.
Instantanément, nous avons su : « Ils viennent me tuer. » Nous sommes restés assis, sans bouger. Et c’est étrange, sans que nous fassions aucun effort, aucune concentration, nous nous sommes trouvés soudain comme vidés de nous-mêmes, sans réaction, sans peur, sans rien, tel un caillou, mais un caillou conscient qui regardait tout cela comme une sorte de spectacle qui ne le concernait pas, comme on peut regarder en rêve quelque chose qui arrive à quelqu’un d’autre, qui est pourtant soi-même. Et la sensation n’était pas vraiment d’un caillou, sauf par la neutralité, mais plutôt d’un corps, notre corps, comme une sorte de chose complètement transparente et nulle, un peu flottante.

Rien ne bougeait, pas un frisson, pas un battement - et nous n’y étions pour rien, il n’y avait aucune « maîtrise » de notre part, aucun effort. C’est comme quelque chose qui s’était emparé de nous dans une immobilité transparente. Les trois hommes étaient là : deux devant, un derrière. Puis une sorte de voix en nous a dit : « Debout ». Nous nous sommes levés, le dos au bord du canyon. L’un des deux comparses a enlevé notre montre, sans doute pour faire croire à un vol. L’homme, derrière, est venu se mettre devant nous. Nous avons vu le bras du tueur se lever pour nous pousser dans le canyon. Nous avons suivi le mouvement de ce bras, nos yeux ont rencontré les yeux dorés du tueur. Il a baissé le bras, il est resté un instant un peu flottant comme s’il ne savait pas quoi faire ni très bien ce qu’il faisait là. On aurait dit vraiment qu’il regardait à son tour toute cette scène comme si elle n’avait pas de sens ou comme s’il avait oublié ce qu’il était venu faire là. Il a tourné le dos, les deux autres ont tourné le dos, et ils sont partis. Puis, subitement, ils se sont mis à courir comme s’ils étaient pris de panique. Puis notre coeur s’est tout d’un coup souvenu qu’il aurait dû avoir peur, qu’on avait voulu le tuer... et il s’est mis à battre comme un idiot.

La seule chose que nous sachions, c’est que s’il y avait eu le moindre effort, le moindre raidissement, la moindre réaction pour rejeter ces hommes, même un rejet intérieur, un simple « non » dedans, instantanément nous aurions été tué : le mur dressé par nous aurait rencontré la vibration de l’autre, et le rebondissement de la vibration aurait déclenché toute la mécanique.
Là, il n’y avait rien, pas un souffle, nous étions comme un courant d’air : la vibration de l’autre passait au travers, il n’y avait pas de rebondissement. On ne peut pas tuer un courant d’air, n’est ce pas ? Il faut qu’il y ait un contact, une prise pour pouvoir tuer - il ne se prenait à rien, il n’y avait rien. Alors, s’il n’y avait rien, il n’y avait rien !

C’est-à-dire que, pendant cinq ou sept minutes, par une grâce, notre mental physique n’avait pas fonctionné.
Et c’est ainsi que tous les « miracles » se passent. Seulement le vrai miracle, c’est l’état naturel.
C’est la terre de la prochaine espèce. Un secret transparent. »